Courlis de la Manche

Sauvegarder et valoriser notre patrimoine maritime traditionnel


La restauration du « Man’villais »
Les étapes détaillées de l’entretien et des améliorations réalisées
sur la période de décembre 2019 à mai 2020
Grutage dans le port de SAINT VALERY EN CAUX

Commençons par le ponçage de la peinture de coque…
Application d’enduit gras sur les quelques points de rouille d’anciens clous

Application ensuite d’une couche de primaire. Application de laque marine blanche pour réaliser « une moustache » sur la coque.

Démontage de l’arbre d’hélice et retrait des concrétions de calcaire. L’anode sera remplacée ultérieurement et l’hélice sera enduit d’anti-fouling.

Après une panne en mer, ce moteur diesel Yanmar est sorti au palan pour effectuer tout d’abord un premier diagnostic… qui n’est pas bon.

Les doutes se confirment : le moteur doit être déculassé.
Il faut donc tout démonter !

Joint de culasse, filtre à peignes, piston, démarreur, filtre à carburant, tout y passe…

Profitant du retrait du moteur, le fond de cale est nettoyé et repeint avec de la peinture de cale Damboline.

Au vu de la spécificité de ce type de moteur monocylindre, les silent blocs (dont deux étaient affaissés) sont retirés. En remplacement, des cales d’un bois très dur sont façonnées selon la constitution du moteur et de l’angle de l’arbre d’hélice.
Les tires fonds pour les fixer (diamètre de 12mm) sont enduits de suif pour faciliter le vissage.

Pour avoir une aisance du passage du tourteau afin d’aligner l’ensemble au moteur, une découpe est effectuée.

Le plancher du Man’ est poncé.
Pour éviter le cintrage du plancher à la longue, des tasseaux sont fixés sur le dessous des planches.

Le moteur est entièrement remonté et peint. Il est fixé sur les cales en alignement, au dixième de millimètre près (à l’aide d’une jauge d’épaisseur), avec l’arbre d’hélice.

Création d’un support de réservoir à carburant à l’intérieur de la cabine. Le réservoir se trouvant dans la cale, il est ainsi préférable que celui-ci soit surélevé par rapport au moteur. Le réservoir se trouvant dans la cabine, cela évite un siphonnage illicite !

Une fois le réservoir installé, il est réalisé dans le même temps un support de cordages en chêne et en sipo.

Réalisation de cadènes en inox fixées entre les listons, afin de soutenir les haubans (vue extérieur-intérieur).

Ponçage de l’ancien anti-fouling de la carène (partie de la coque immergée).

Réalisation de deux barres anti-roulis découpées dans une belle pièce d’iroko.

Elles permettront de stabiliser le Courlis.

Positionnement des barres anti-roulis « à blanc ». Les mesures et l’emplacement ont été effectuées par rapport aux barres du courlis Val’riquais.

Le fraisage pour les têtes de vis est opéré et le collage au sikaflex effectué. Les vis et écrous sont serrés à bloc.
Application ensuite d’un revêtement de protection du bois.

Pose du plancher renforcé après ponçage.

Pont de lattes du Courlis poncé

Pont en lattes du Courlis poncé

Les cloisons de cabine et de roof sont poncées et peintes (Brun de Normandie). Le contour des hublots sera peint également.

Logo courlis en iroko

Deux plaques du logo officiel du Courlis sont gravées sur du bois d’iroko


Après le ponçage du pont et du roof, deux couches de saturateur sont appliquées (tout d’abord fraichement appliqué sur le roof).

Puis, est appliqué également sur le pont du saturateur. Un dernière couche de peinture sur les cloisons/hublots est effectuée.

 

L’hélice est recouverte d’anti-fouling (biocide spécifique)
cf crapaudine

Première couche de laque marine bordeaux…

Le Man’villais a fière allure !

Application de 2 couches de saturateur sur les lames de plancher


Créations de supports en bois imputrescible, pour la VHF et le smartphone

Installation d’un système anti-siphon afin d’éviter le retour d’eau dans le bloc moteur lors de la gite du voilier

Installation d’un clapet à la sortie d’échappement, évitant le retour d’eau de mer (vagues)…

Les finitions. Application d’une lasure satinée (Linitop) sur le banc, l’hiloire, les plats bords, les listons, les préceintes et les mains courantes

Réalisation d’un support à fixer au pied de mat pour la pose de la bâche de protection. Une canne de bambou de 5m est utilisée pour sa résistance et sa légèreté.

Enfin, réalisation d’une « chaise moteur » mobile, pour installer un moteur hors-bord auxiliaire, en cas de défaillance du moteur principal…

Sorti de l’atelier, le Man’villais est désormais prêt à retrouver la mer !


Grutage de mise à l’eau dans le port de ST VALERY EN CAUX

Le Man’villais retrouve son emplacement, et bientôt sa première sortie de l’année…


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