La restauration du Man’villais
et sa mise à l’eau
– septembre 2015 à mars 2017 –
plans Bruno Jeanson
Un travail de restauration « colossal » à taille humaine, pour la sauvegarde du patrimoine maritime normand !
Départ du courlis de Fécamp pour l’atelier de Saint Valery en Caux …
Toute la partie haute est retirée.
A la vue de l’état du navire, quelle interjection choisir ? : Ouahoufff !
Pour effectuer le diagnostic de la coque, il est décidé de la sabler…
Diagnostic :
– La quille, l’étambot, les virures sous la flottaison, le lest et l’étrave sont en bon état ;
– Les virures au dessus de la flottaison, ainsi que les préceintes, (réparations antérieures défectueuses) seront à changer pour la plupart ;
– Presque toutes les membrures doivent être démontées et remplacées ;
– La serre bauquière est en bon état ;
– Les élongis de pont seront remplacés.
Le support moteur avait été installé en découpant les allonges de fond sur 4 membrures, provoquant ainsi des déformations.
Retour à l’atelier… après conservation des parties saines, la restauration commence
Découpe des membrures dans des planches de chêne
Vue des membrures et varangues changées. Une bonne partie du tableau arrière a été refait.
Barrotins posés, ainsi que les barrots de pont
Passage maintenant aux virures (bordés mis bout à bout) et préceintes (bordés renforcés) …
Remplacement de virures très malades
Application d’une couche de protection de cale avec un beau rendu
Le lest est démonté, poncé et enduit de protection antirouille puis fixé
Un nouveau support du bloc moteur est réalisé en chêne. Deux varangues fixées sur la quille avec les boulons de lest soutiennent les deux élongis du support moteur.
Création des membrures ployées.
Celles ci sont jumelées avec les anciennes.
La réalisation nécessite deux personnes : l’une qui perce et martèle chaque rivet de intérieur. L’autre personne à l’extérieur, place chaque rivet en fond de chanfrein et avec une masse adaptée, maintient le rivet en place à chaque martelage.
Les membrures ayant été préalablement passées à l’étuve.
Les membrures posées ont nécessité la pose de 720 rivets !
Application d’un revêtement de cale (Damboline)
Installation du moteur sur son support. Il s’agit d’un moteur Diesel Yanmar
Calfatage des virures avec du joint d’étanchéité (Sikaflex), après avoir appliqué du primaire (Sika 290DC) afin d’augmenter l’adhérence.
Puis ponçage après séchage du joint.
Pose du plat bord
Commence ensuite la pose des lattes de pont. Travail fastidieux…
Les lattes sont en Iroko (7,5 mm d’épaisseur par 20 mm de large). Celles ci sont collées au sikaflex et vissées sur les barrotins de pont.
La pose des lattes est terminée.
Les listons de chaque bord ont été également collés au Sikaflex et vissées.
Rendu après application de joint Sika entre les lattes.
Début de construction de la cabine
Réalisation du roof en lattes de Sipo
Création de taquets et de chaumards en chêne
Pose du taquet, des chaumards à l’avant, ainsi que le pied de mat et des doubles taquets à l’arrière
Réalisation du banc sous forme de barrots
Application de primaire et peinture de coque (Toplac)
Réalisation des supports de plancher et pose des planches
Installation des mains courantes réalisées
Réalisation des panneaux de nom et d’immatriculation
Création du capot de roof
Aménagement de l’intérieur de la cabine (coffrets).
Installation des silent blocs
Après avoir fixé le Yanmar YSM8 et aligné avec l’arbre d’hélice, création du capot moteur.
Le levier d’inverseur est entièrement réalisé manuellement.
Collage et fixation des hublots en plexiglas
Réalisations des cloisons et la porte de cabine
La batterie et le réservoir à carburant sont reliés au moteur, ainsi que l’arrivée d’eau et l’échappement.
Le compas et le tableau électrique sont montés
Levé avec le portique, le Man’villais a ses haubans et drisses installés
Avril 2017 : Sortie du Man’ de l’atelier pour sa mise à l’eau.
On en a parlé dans nos journaux locaux…→
→ Restauration (améliorations) du Man’villais de décembre 2019 à mai 2020
→ Retour à Restauration du Man’villais