Le premier bois dur européen est bien sur le chêne.
Il résiste à la traction et la compression, a une bonne tenue à l’abrasion mais, peu à la flexion. Il servira notamment pour la charpente.
L’acacia, très dur mais flexible à l’utilisation, servira notamment aux membrures ployées mais aussi aux barrots et aux pièces d’accastillage. Par contre à l’usage du temps il devient cassant.
Quant à l’orme, contrairement au chêne, ne contient pas de tanin, ennemi de l’acier. Par contre il n’apprécie pas le soleil et l’eau !
Passons aux bois résineux comme le mélèze, le pin d’Oregon ou le pin sylvestre. Ces bois, moins durs que ceux des feuillus, ont de longues fibres et sont donc plus légers et flexibles. Ils seront utilisés les bordés, les serres, les emménagements, ainsi que pour les espars.
N’oublions pas les essences tropicales. Le teck surtout pour les ponts et l’acajou pour les bordages et emménagements. Le teck de Birmanie est réputé pour sa dureté, son imputrescibilité et sa stabilité, de même que l’acajou des Philippines ou du Honduras. Mais ces bois deviennent rares et donc chers.
L’iroko, bois originaire d’Afrique, est un bois esthétique d’une couleur brune plus ou moins foncée, avec de jolis reflets dorés. Fréquemment qualifié de substitut du teck, il est moins cher à l’achat. Imputrescible, il est également résistant à la lumière et aux rayons UV et ne se décolore pas, mais a tendance à foncer avec le temps. Par rapport au teck, il « travaille » plus et il est aussi plus nerveux, ce qui peut engendrer des déformations et fissures. L’iroko dégage une poussière toxique (chlorophorine) lors d’étapes de ponçage…
Les essences telles que le châtaignier, l’aulne ou même le frêne ne seront pas utilisées car elles pourrissent au contact de l’eau douce.