Courlis de la Manche

Sauvegarder et valoriser notre patrimoine maritime traditionnel

Le Requin "Rhapsodie"

Caractéristiques

Gréement

Sloop bermudien

Longueur / largeur

9,60m / 1,90m

Voilure

24,10m² de Grand voile ; 11,40m² de Génois ; 6,93m² de Foc - le mat mesurant 11,50m

Tirant d'eau

1,10m

Déplacement

1 850kg dont 1 050kg de lest

Histoire d'un voilier d'origine finlandaise

Dessiné par l'architecte finlandais Gunnar L. Stenbäck en 1930

Après les fjords, c’est en Bretagne, dans le Golfe du Morbihan, et aussi en Corse que naviguera le Requin…

Jean Savoye, du Cercle de voile de Seine-Maritime (CVSM) l’a rapporté de Helsinki (Finlande) et a permis à ce voilier apprécié des clubs nordiques de lui donner une beau succès en France.

Ce Requin (Hai en finnois) est en bois, comme à l’origine (avant la construction en polyester à la fin des années 70). Ne cherchez pas le moteur : pour respecter la jauge, ici point de motorisation.

Ce voilier de conception élégante avec de bonnes performances en course est prévu avec 2 couchettes. Il était considéré encore dans les années 70 comme bateau de petite croisière ou de caboteur. Il fut également utilisé pour l’entrainement des officiers de la Marine Nationale.

pavillon finlandais
Voilier requin st valery en caux
voilier requin courlis
Jean Savoye et le Requin

D’une grande expérience de la mer et de la construction navale, Jean Savoye fut fondateur du Cercle de Voile de la Seine Maritime (CVSM) en 1932. Résidant à Saint Valery en Caux, il fut président du Club Nautique Valeriquais (CNV). En avril 1934, il rendit un rapport sur le Haj (Requin) qui lui semblait réunir les qualités pour la course croisière sur nos côtes : très rapide ; habitable (selon les critères de l’époque !) ; marin ; abordable financièrement grâce à une construction plus rapide que celle de ses (quelques) concurrents et des aides à l’exportation du gouvernement finlandais. Il faut acheminer par liaison maritime d’Helsinki à Rouen.

L’intuition de Jean Savoye était bonne. Dès 1935 les Requin arrivèrent à Saint Valery et constituèrent la première flottille en France. Le premier d’entre eux fut le n°7, Thibor III du Docteur Grappin. La même année, les propriétaires de Requins créaient leur association. Après la Guerre, l’engouement pour le Requin se confirma.

Au total, près de 500 exemplaires furent construits, dont le dernier il y a quelques années seulement.

A saint Valery, la vie nautique locale était jalonnée par l’activité de 15 Requins au mouillage dans l’avant port : la flottille la plus importante de la Manche. Mais à partir du milieu des années 70, elle commença à décliner doucement, concurrencée par des bateaux modernes en plastique, plus habitables, plus confortables, plus faciles d’entretien (du moins en apparence) et pour la plupart moins sportifs.

Ailleurs la série reste très active, notamment à Noirmoutiers et en Bretagne Sud, sous l’égide de l’Association des Propriétaires de Requin.

Malheureusement, Jean Savoye n’a pas pu participer à cette saga. Il décédé en juillet 1934, avant que le premier Requin, « Sire de Framboisie » n’arrive à Rouen.

Aujourd’hui encore, les Requins marquent profondément l’Histoire et la culture maritime valeriquaise.

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Voilier requin

Retour d'un Requin (Hai en finnois) de construction en bois sur le port de ST VALERY EN CAUX

Mise à l’eau dans le port de ST VALERY EN CAUX le 13 avril 2024 entre 14h00 et 16h00

Un retour en 2024 pour ce voilier mythique sur Saint Valery en Caux, après sa disparition totale du port...

Durant la période faste des années 70, un nombre conséquent de Requins se côtoyait.

Le Rhapsodie lui porte le n°124 sur environ 500 unités.

voilier requin
requin Sharko